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FRADD2021 : L’Afrique doit et peut mieux se développer

3 mars, 2021
ARFSD2021: Africa must and can develop better

Brazzaville, Congo, le 3 mars 2021 (CEA) – L’Afrique devra se remettre rapidement de la pandémie de COVID-19 pour accélérer les progrès en matière de développement durable et construire une voie inclusive pour atteindre l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063, déclare ce mercredi, le Vice-premier ministre de la République du Congo, Firmin Ayessa.

Décrivant les conditions causées par la COVID-19 comme sans précédent, M. Ayessa déclare que la situation sanitaire et économique en Afrique a été gravement affectée par la pandémie, d’où l’urgence pour le continent de rebâtir plus solide et plus vert.

« Mon pays est désormais un leader dans la lutte contre le changement climatique et pour preuve, notre pays est à l’avant-garde de la mise en place du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo qui a pour objectif de redéfinir les bases d’économies collaboratives qui incluent l’exploitation rationnelle de la forêt et la gestion durable de l’eau, des zones côtières, du fleuve Congo et de ses affluents », déclare-t-il aux délégués du septième Forum régional africain pour le développement durable (FRADD), qui a été officiellement ouvert ce mercredi par le Président Denis Sassou Nguesso.

Le Forum régional cherche à intégrer et à examiner les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Programme mondial à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Afrique.

S’exprimant lors du même évènement, Arlette Soudan-Nonault, Ministre du tourisme et de l’environnement de la République du Congo, et nouvelle Présidente de la septième session du FRADD, déclare que l’Afrique a besoin d’un modèle de développement durable pour réaliser l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063.

 

Reconstruire post-COVID

Dans son message au Forum, la Vice-Secrétaire de l’ONU, Amina Mohammed, déplore que la COVID-19 menace des décennies de progrès en matière de développement et retarde les plans de l’Afrique dans la réalisation des ODD.

Mme Mohamed déclare que le moment est venu de tirer parti des capacités et du potentiel de l’Afrique pour les 226 millions de jeunes africains afin de tracer une nouvelle trajectoire avec l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 comme lignes directrices.

« Alors que nous écoutons les voix des jeunes du monde, le moment est venu de faire la paix avec la nature et cela signifie développer un modèle économique juste qui signifie adopter les énergies renouvelables, les infrastructures vertes et résilientes et la numérisation inclusive qui protège les ressources naturelles », déclare Mohamed.

S’adressant au Forum, la Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, fait remarquer que l’Afrique devra remplacer et reconstruire un système de soins de santé plus fort et plus résilient après la pandémie de COVID-19.

La CEA travaille avec la Commission de l’Union africaine, les Centres africains de contrôle des maladies, Afreximbank et d’autres partenaires par le biais de l’équipe de travail africaine sur l’acquisition de vaccins pour aider les pays africains à obtenir des vaccins contre la COVID-19 avec plus de 500 millions de doses provenant de loin.

L’Afrique cherche à vacciner 60% de la population pour atteindre l’immunité collective, un exploit estimé à plus de 20% du PIB de la plupart des pays.

« L’Afrique est confrontée à sa première récession en 25 ans en raison de la pandémie de COVID-19 et des conséquences économiques qui en découlent », déclare Mme Songwe, appelant à une mobilisation massive des ressources nationales pour que le continent réponde aux crises sanitaire, climatique et économique.

« Mais avec les bonnes politiques et une réinitialisation solide et efficace du système multilatéral, l’Afrique peut bien se remettre de la triple crise du climat, de la santé et de l’économie pour bâtir des économies très résilientes à l’avenir ».

Exhortant à une réinitialisation des modèles économiques dans un cadre de développement multilatéral transformé, Mme Songwe de la CEA, appelle à une prolongation de l’Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) au-delà de la fin de 2021 afin que les pays africains puissent disposer de liquidités supplémentaires pour répondre à la pandémie.

Pour la relance et l’investissement dans des actions vertes transformatrices, nous avons besoin d’émissions supplémentaires de Droits de tirage spéciaux (DTS), y compris de la rétrocession et de la création de moyens financiers plus abordables pour l’Afrique, dit Mme Songwe, soulignant la nécessité d’un financement mixte et d’opportunités d’échange de dettes et d’obligations en faveur des ODD.

Le Président sortant du 6ème bureau du FRADD et Ministre zimbabwéen du travail et des affaires sociales, Paul Mavima, déclare que l’Afrique a fait des progrès substantiels mais insuffisants dans la mise en œuvre des ODD. Elle doit redoubler d’efforts, en particulier sur les objectifs liés à la réduction de la pauvreté, à la santé, au travail décent et à la croissance économique.

« Malgré les défis, il y a un besoin de résilience en Afrique pour mieux construire l’avenir », indique M. Mavima au Forum, soulignant que la COVID-19 a aggravé la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et de l’Agenda 2063.

Le plus grand accélérateur vers la ligne d’arrivée est de changer les mentalités de notre population face à la nécessité de développer des solutions locales, dit-il, appelant les Africains à s’approprier leur programme de développement et à optimiser la mobilisation des ressources, car l’Afrique a les ressources pour réaliser le Programme 2030 et l’Agenda 2063. Agendas.

« L’Afrique doit utiliser son capital et ses ressources humaines pour développer ses propres solutions médicales, y compris la production de vaccins étant donné le nationalisme vaccinal auquel nous assistons. C’est à cet égard que j’appelle à la distribution équitable des vaccins, quelles que soient les considérations politiques et économiques d’un pays ».

La cérémonie d’ouverture a été couronnée par la signature d’un cadre de partenariat entre le Gouvernement de la République du Congo et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) pour la création du Centre africain de recherche sur l’Intelligence artificielle (CARIA) au sein de l’Université Denis Sassou Nguesso.

Le FRADD se déroule sous le thème, « Mieux construire l’avenir : Vers une Afrique résiliente et verte pour la réalisation du Programme 2030 et de l’Agenda 2063 ».

 

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