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La CEMAC invite la CEA à une mini-retraite sur les priorités stratégiques d’industrialisation et de diversification économique dans la sous-région

24 février, 2024
CEMAC invites ECA to engage on strategic priorities to concretize industrialization and economic diversification in the subregion

Yaoundé, 24 février 2024 (CEA) – « Nous souhaitons que cette audience soit prolongée d’une séance de travail à Malabo, à laquelle prendront part le président de la Commission, les collègues commissaires et les collaborateurs techniciens afin que nous identifions des axes d’intervention précis nous permettant de concrétiser la stratégie d’import-substitution adoptée par les Chefs de la CEMAC en mars 2023 » a lancé Dr Charles Assamba Ongodo, Vice-Président de la Commission de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) au terme de l’audience avec Jean Luc Mastaki.

Ce samedi 24 février dans le stand de la CEMAC au salon international de l’entreprise et de la PME Promote, le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique Centrale de la CEA, Jean Luc Mastaki rencontrait son hôte pour la première fois à l’effet de recueillir les priorités des nouveaux responsables portés à la tête de la Commission.

Pour le Vice-Président de la Commission CEMAC, il sera question de mettre en œuvre rapidement le Plan Directeur d’Industrialisation et de Diversification Economique adopté par les ministres de la CEMAC en 2022 pour lequel la CEA a été le partenaire technique et financier. « La mesure courageuse d’interdiction de l’exportation des grumes prise par la CEMAC doit s’accompagner d’une infrastructure de transformation de cette matière première. Nous avons à cet effet besoin des ressources dont la principale est le capital humain. Il est question du bois comme il est question d’autres produits notamment de l’agroalimentaire » a schématisé Dr Charles Assamba Ongodo.

Sur la base des statistiques de International Trade Statistics, les pays de la CEMAC ont dépensé sur l’année 2018 plus de 2 780 milliards de francs CFA dans les importations de viande, de poisson, de riz et d’hydrocarbures. Cette enveloppe a été augmentée du fait de l’impact multiformes de la COVID19 et de la guerre Russie-Ukraine. C’est fort de ce constat qu’une stratégie d’import-substitution des produits du cru a été adoptée par la Chefs d’Etat de la CEMAC visant à réduire la saignée des devises.

« Parlant d’import-substitution, nous accompagnons le Pref Cemac dans la mise en œuvre des réformes structurelles notamment la mise en place des Zones Economiques Spéciales pour la transformation du bois. Chez nous à la CEA l’industrialisation doit porter sur le développement des chaines de valeurs et nous fondons cela sur l’étude des chaines de valeurs prioritaires identifiées dans le cadre du PDIDE de la CEMAC » a réagi Jean Luc Mastaki aux propos du Vice-Président.

Dans la sous-région, le commerce intrarégional reste faible. Avant la survenue de la pandémie de COVID19, il était évalué à 2,8% au sein de la CEMAC. Avec l’avènement de la ZLECAf, l’Afrique centrale doit accélérer son tissu productif pour proposer des produits industriels en quantité et en qualité afin de tirer profit de cette vaste opportunité. La CEA s’y active déjà afin de renforcer les capacités de la sous-région, Jean Luc Mastaki a précisé quelques actions déjà menées mais qui méritent d’être intensifiées « la CEA a doté la sous-région d’une stratégie sous-régionale ZLECAf. Mais nous pensons qu’il faut lier la stratégie industrielle à la stratégie commerciale. C’est dans cet ordre d’idée que nous avons aidé le Tchad à développer une stratégie d’exportation de la viande bovine vers le Gabon et la Guinée Equatoriale. Bien plus, nous appuyons la CEMAC sur l’infrastructure qualité et les chaines de valeur de la stratégie d’import-substitution (cuir, bois, riz, viande, poisson). Sans infrastructure qualité, les produits ne pourront pas circuler en Afrique malgré l’ouverture du marché ».

Depuis 2021, les communications transfrontalières des ressortissants de la CEMAC se font aujourd’hui à un coût réduit. C’est du fait de la suppression des frais d’itinérance (roaming) que la CEA a soutenue par une étude. C’est également une mesure incitative à la libre circulation des personnes. « C’est avec beaucoup d’intérêt que nous nous rendrons à Malabo, mes collègues et moi, afin d’intensifier pour matérialiser nos actions prioritaire communes visant à faire de l’industrialisation et de la diversification économique une réalité dans notre belle sous-région » a indiqué Jean Luc Mastaki.

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