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Allocution du Secrétaire général à l'ouverture de la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement

30 juin, 2025

ALLOCUTION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À L'OUVERTURE DE LA 4E CONFÉRENCE SUR LE FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT

 

Je remercie le Gouvernement et le peuple espagnols de nous accueillir à Séville pour cette importante conférence.

Depuis des décennies, l’aspiration au développement durable est le trait d’union entre tous les pays – grands et petits, développés et en développement.

Ensemble, nous avons fait des progrès.

En réduisant la pauvreté et la faim dans le monde.

En sauvant des vies grâce à des systèmes de santé plus solides.

En scolarisant plus d’enfants.

En ouvrant de nouveaux horizons pour les femmes et les filles.

Et en renforçant les filets de sécurité sociale.

Aujourd’hui pourtant, le développement et son principal catalyseur – la coopération internationale – sont freinés par de puissants vents contraires.

Nous vivons dans un monde où la confiance s’effrite et où le multilatéralisme est mis à rude épreuve.

Un monde où l’économie ralentit, où les tensions commerciales s’accentuent et où les budgets consacrés à l’aide sont amputés.

Un monde ébranlé par les inégalités, le chaos climatique et la brutalité des conflits.

Le lien entre la paix et le développement saute aux yeux.

De fait, neuf des dix pays ayant les indicateurs de développement humain les plus faibles sont actuellement en proie à un conflit.

Excellences,

Le financement est le moteur du développement.

Et pour l’instant, ce moteur tousse.

À l’heure où nous nous réunissons, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 – notre promesse de transformer le monde et de faire advenir un avenir meilleur et plus juste – vacille.

Deux tiers des cibles associées aux objectifs de développement risquent de ne pas être atteintes.

Pour y remédier, il faudrait investir plus de 4 000 milliards de dollars par an.

Mais la crise que nous traversons n’est pas qu’une affaire de chiffres.

Elle touche aussi les personnes.

Les familles qui ont faim.

Les enfants que l’on ne peut pas vacciner.

Les filles obligées d’abandonner l’école.

Nous sommes ici à Séville pour changer de cap.

Pour réparer le moteur du développement et passer la vitesse supérieure afin d’accélérer les investissements à l’échelle et à la vitesse voulues.

Et pour rétablir un certain degré d’équité et de justice pour toutes et tous.

Excellences,

L’Engagement de Séville est une promesse qui cherche à changer la façon dont le monde aide les pays à gravir les échelons du développement.

Pour moi, il faut agir sur trois fronts.

Premièrement, nous devons dégager des ressources, sans attendre.

Les pays doivent prendre les choses en main et mobiliser les ressources nationales pour les injecter dans les domaines qui ont le plus d’impact : l’éducation, la santé, la protection sociale, le travail décent et les énergies renouvelables.

Pour débloquer ces investissements, il faut renforcer les régimes fiscaux et lutter contre les flux financiers illicites et la fraude fiscale.

Il faut aider les pays en développement à consacrer une plus grande part de leurs recettes fiscales aux systèmes dont les populations ont besoin.

À cette fin, un appel est lancé dans l’Engagement de Séville pour que les pays développés multiplient par deux l’aide qu’ils consacrent à la mobilisation des ressources nationales.

Les banques de développement multilatérales et nationales doivent unir leurs forces pour financer les grands projets d’investissement.

Il s’agit notamment de tripler la capacité de prêt des banques multilatérales de développement et de réaffecter les droits de tirage spéciaux qui peuvent débloquer la capacité de prêt et aider les pays en développement à stimuler l’investissement.

Il nous faut, en outre, des modes de financement novateurs pour débloquer les capitaux privés.

Des solutions qui atténuent les risques de change.

Des solutions qui combinent plus efficacement les financements publics et privés et garantissent que les risques et les avantages des projets de développement se répartissent entre les secteurs public et privé.

Des solutions qui garantissent que les réglementations financières évaluent correctement les risques et appuient l’investissement dans les marchés frontières.

Deuxièmement, nous devons repenser le système mondial de la dette, qui est insoutenable et injuste, et qui coûte trop cher

Le service de la dette atteint 1 400 milliards de dollars par an ; aussi les pays ont-ils besoin – et méritent-ils – un système qui réduise les coûts d’emprunt, qui facilite une restructuration équitable et rapide de la dette et qui s’attache en premier lieu à prévenir les crises de la dette.

L’Engagement de Séville prépare le terrain :

En créant notamment un seul registre de la dette pour plus de transparence et en encourageant les prêts et les emprunts responsables.

En réduisant le coût du capital grâce à des conversions de dettes et à un soutien à l’administration de la dette.

Et en suspendant le service de la dette en cas d’urgence.

Troisièmement, nous devons accroître la participation des pays en développement aux institutions de l'architecture financière mondiale. Les principaux actionnaires actuels ont un rôle à jouer en reconnaissant l'importance de corriger les injustices et de s'adapter à un monde en mutation.

Une nouvelle tribune permettra aux emprunteurs de défendre un règlement plus équitable de la dette et pourra favoriser la transparence, l’apprentissage en commun et une action coordonnée en matière de dette.

Enfin, il nous faut un système fiscal mondial plus équitable, pensé par tous et pas seulement par une minorité.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Cette conférence n’est pas une affaire de charité.

Il s’agit de rétablir la justice – et de permettre à chacun de vivre dans la dignité.

Cette conférence n’est pas une affaire d’argent.

Il s’agit d’investir dans l’avenir que nous voulons construire – ensemble.

Merci – à toutes et à tous – de participer à cet effort essentiel et ambitieux.

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