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Le secteur privé est essentiel au succès de la ZLECA et à la relance de l’Afrique post-COVID-19

21 janvier, 2021
Private sector key to AfCFTA success and Africa’s recovery from COVID-19

Addis-Abeba, Éthiopie, le 21 janvier 2021 (CEA) - La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) peut aider à stimuler la relance économique du continent après la pandémie mortelle de coronavirus et la transformation, déclare Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Dans son allocution, au cours de la 6ème édition de la Semaine du PIDA, le directeur de la CEA informe que l’Afrique ne disposant pas de l’espace budgétaire pour des plans de relance de millier de milliards de dollars alors qu’elle tente de « rebâtir plus solide » des effets de la COVID-19, la ZLECA, tirée par le secteur privé, jouera un rôle clé dans la libération du potentiel de l’Afrique.

Il souligne que l’Afrique devra rechercher des alternatives innovantes pour atteindre ses objectifs de relance. Le développement d’infrastructures de qualité est également crucial si la ZLECA veut stimuler la croissance économique sur le continent.

« La dernière analyse empirique de la CEA fournit des informations utiles sur les effets liés au commerce que la mise en œuvre de la ZLECA peut avoir sur les économies africaines », déclare M. Karingi.

Les seuls résultats de la libéralisation du commerce des marchandises dans le cadre de la réforme de la ZLECA montrent que le PIB mondial et les exportations de l’Afrique connaîtront une augmentation. Dans l’ensemble, le PIB de l’Afrique connaîtra une augmentation et se situera entre 28 et 44 milliards de dollars américains après sa mise en œuvre complète en 2040, par rapport à un niveau de référence sans libéralisation tarifaire.

En ce qui concerne les exportations, l’essentiel des avantages concernera le commerce intra-africain, les exportations intra-africaines devant augmenter d’environ 50 à 70 milliards de dollars américains.

« Il convient de souligner que les deux tiers de ces derniers gains seront réalisés dans le secteur manufacturier, offrant des opportunités inestimables d’industrialisation. Les chaînes d’approvisionnement, qui sont essentielles à la diversification et à l’inclusion, et si elles sont réussies, à la transformation. C’est pourquoi nous sommes tous particuliers sur les règles d’origine et le respect des règles de la ZLECA », affirme M. Karingi.

Il est intéressant de noter qu’après la mise en œuvre, la part des produits industriels dans le commerce intra-africain supplémentaire sera plus importante pour les Pays les moins avancés (PMA) que pour les non-PMA - à savoir 76% contre 62%, respectivement.

« Les politiques d’intégration doivent conduire à une convergence des revenus, et nos conclusions sont un résultat important », déclare M. Karingi, soulignant les résultats, se concentrant sur la seule libéralisation du commerce des marchandises, n’offrant qu’une vue partielle des effets économiques à attendre de la ZLECA.

L’Accord de la ZLECA ordonne aux États parties de libéraliser le commerce des services, de supprimer certains des obstacles non tarifaires (ONT), ainsi que d’adopter des mesures de facilitation des échanges. Des analyses antérieures de la CEA et de la CNUCED montrent que la réduction des obstacles non tarifaires et la mise en œuvre de réformes de facilitation des échanges amplifient fortement les avantages observés grâce à la seule suppression des droits de douane, en termes d’exportations et de bien-être, qui peuvent être multipliés par deux ou quatre.

Le directeur de la CEA informe que la transformation par le biais de la ZLECA se produira en libérant le potentiel de fabrication et en facilitant l’industrialisation ; et cela aidera à bâtir un secteur privé solide et résilient, ce qui est vital pour l’inclusion et la croissance durable.

Il déclare que le secteur privé sera la clé du succès de la ZLECA et de la relance post-COVID19 ; cela renforcera la réglementation et l’environnement ; et les énormes déficits des services d’infrastructures pourront être comblés compte tenu de la portée et de la concurrence que créera la ZLECA, contribuant ainsi à attirer des financements.

« En d’autres termes, la libéralisation financière sur le continent prévue dans la ZLECA conduira à une intégration et à un approfondissement financiers », déclare M. Karingi, ajoutant que les perspectives à long terme qu’apporte la ZLECA ne peuvent être sous-estimées.

« Cela permettra aux pays d’accélérer les réformes. Elle est également catalytique, agissant comme une plate-forme visant à accélérer la libéralisation des services. La phase II de la ZLECA rend cela possible car elle renforce la concurrence, crée un espace d’investissement commun, récompense et protège les innovateurs », ajoute-t-il.

« La pandémie COVID19 a démontré l’importance de services efficaces, y compris ceux qui sont fournis numériquement ».

M. Karingi ajoute : « Il existe une causalité à double sens entre les investissements dans les infrastructures et la contribution de la ZLECA à l’économie africaine. Les infrastructures sont une source de résilience, comme nous l’avons constaté dans certains secteurs comme les TIC. Les secteurs de services prioritaires de la ZLECA ont besoin d’infrastructures et il est important que les États parties se rendent compte que les stratégies offensives seront sapées par l’absence de progrès dans les engagements en matière de services d’infrastructures ».

Il dit que le changement climatique fragilise les catalyseurs de l’industrialisation en Afrique, notamment les infrastructures, l’énergie, l’eau et les matières premières et ajoute l’urgence économique d’accélérer la transition verte de l’Afrique.

Le PIDA est le cadre stratégique de l’Union africaine pour le développement des infrastructures régionales et continentales.

 

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