Kigali, le 1er juillet 2025 (CEA) - La quête de l’Afrique pour une énergie accessible, abordable, fiable et durable passe du rêve à la réalité suite à une réunion tenue en 2023 qui a appelé la Commission de l’Union africaine et ses partenaires à élaborer un Cadre stratégique continental pour la sécurité énergétique.
Les 27 et 28 juin 2025, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a joué un rôle important dans la promotion de cette vision en convoquant une réunion de haut niveau à Kigali, au Rwanda, pour un examen approfondi du projet de cadre stratégique pour la sécurité énergétique.
Selon le Directeur de la Division de la technologie, de l’innovation, de la connectivité et du développement des infrastructures de la CEA, Robert Lisinge, l’élaboration d’une stratégie solide
« La nécessité d’une stratégie nationale de sécurité énergétique est en gestation depuis des décennies et est considérée comme l’épine dorsale de la prochaine industrialisation de l’Afrique », a déclaré M. Lisinge. « Mais pour y parvenir, nous devons poser les bases de stratégies nationales de sécurité énergétique afin de remédier aux insécurités énergétiques et à leurs conséquences. Les organisations examinant le projet de cadre élaboré par la CEA sont chargées de tracer la voie à suivre et d’en définir la portée et le contenu généraux ».
La réunion, organisée en amont du Sommet de l’innovation dans l’énergie nucléaire en Afrique de 2025, a examiné les défis liés à l’approvisionnement et au coût élevé de l’électricité, les déficits d’accès persistants, les perturbations, l’insuffisance des infrastructures énergétiques, les contraintes financières et la géopolitique. Les experts ont également exploré l’intégration et la coopération énergétiques régionales pour garantir la sécurité énergétique et ont examiné plus en détail le rôle des cadres institutionnels et réglementaires, du financement, des technologies émergentes et de l’innovation, des interconnexions régionales et de l’intégration des marchés, ainsi que l’alignement sur les objectifs continentaux tels que le Marché unique africain de l’électricité, la ZLECAf et l’Agenda 2063.
En ouvrant la voie à une discussion, Lisinge a souligné l’importance du cadre politique africain de sécurité énergétique et ses liens avec le développement économique et la durabilité environnementale.
« L’énergie est essentielle à l’intégration régionale et au développement économique. Pour mettre en œuvre avec succès les politiques et les stratégies énergétiques communes proposées, les pays africains doivent privilégier la mobilisation des ressources nationales et privées, essentielles à l’indépendance et à la résilience énergétiques », a-t-il déclaré.
Le Directeur du Bureau de la CEA pour l’Afrique de l’Est, Andrew Mold, a souligné l’importance d’une électricité abordable pour le développement durable. Il a noté que « le coût élevé de l’électricité en Afrique constitue un frein majeur à la compétitivité économique. Les travaux de la CEA sur le cadre régional de sécurité énergétique pour l’Afrique de l’Est constituent un fondement pour l’Afrique de l’Est vers un avenir énergétique plus sûr pour la région, et ce cadre continental favorisera un approvisionnement énergétique fiable et la transformation économique ».
L’Expert en politique énergétique à la CUA, Shehu Ibrahim Khaleel, a déclaré que « l’avenir énergétique de l’Afrique nécessite un cadre politique global et coordonné, aligné sur les objectifs de développement durable du continent et l’Agenda 2063. Le cadre politique continental proposé peut servir de modèle pour parvenir à un accès inclusif à l’énergie et accélérer la transition énergétique juste, tout en garantissant la sécurité énergétique ».
Pour sa part, l’Expert principal en énergie à l’AUDA-NEPAD, Peter Kinuthia, a souligné que « le cadre politique continental proposé pour la sécurité énergétique contribue à développer une vision commune qui transforme le paysage énergétique africain vers une sécurité énergétique renforcée et renforce les bases d’un développement économique durable accéléré ».
« Nous souhaitons que ce cadre soit présenté lors de la prochaine réunion du Comité technique spécial de la CUA à Addis-Abeba, en septembre 2025. Les parties prenantes de ce programme attendent avec impatience son adoption après son examen par le Sous-comité de l’énergie de l’Union africaine au premier trimestre 2026 », ajoute M. Lisinge.
Un large éventail d’experts régionaux ont assisté à la réunion, notamment des représentants de la Commission de l’Union africaine (CUA), de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), de l’AUDA-NEPAD, de l’Association des services publics d’électricité d’Afrique (APUA), du Forum africain des régulateurs des services publics (AFUR) et des pools énergétiques régionaux du Centre, de l’Ouest, de l’Est et du Sud, de la Communauté de l’Afrique de l’Est, de l’Association des régulateurs de l’Afrique de l’Est et des femmes parties prenantes du secteur de l’énergie et du changement climatique, ainsi que des responsables des pools énergétiques et de l’APUA.
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