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Echanges sur La transformation structurelle et la diversification économique de Sao-Tomé et Principe

28 avril, 2022
Echanges sur La transformation structurelle et la diversification économique de Sao-Tomé et Principe

Le 19 Avril 2022, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, Bureau sous-régional Afrique Centrale (CEA BSR-AC) a organisé un panel de discussions hybride sur : « La transformation structurelle et la diversification économique de Sao-Tomé et Principe : Avantages de l'accord de la Zone de Libre-Echange Continental Africain (ZLECAf) et des réformes fiscales », qui a rassemblé environs une centaine de personnes.

L’événement a été marqué par des mots introductifs du Mot du Dr. Peregrino do Sacramento da Costa, Doyen de l’Université de Sao Tome et Principe et Adama Ekberg Coulibaly (chef de la section des initiatives régionales du BSR CEA-AC), suivi des exposés du Dr. Bragança de l’Université de STP et de celui de Dr. Nadia Ouedraogo (économiste), et celui du Dr. Nasser Oulmane (Chef de la section de l'économie verte et des ressources naturelles au siège de la CEA à Addis-Abeba, en Éthiopie).

Il s’est achevé par des échanges enrichissants avec les étudiants de l’université de STP.  

Ce panel de discussion a permis de réitérer l’opportunité que représente la ZLECAf pour les économies africaines en générale, et celle de Sao Tomé et Principe (STP) en particulier.

Le Dr. da Costa a souligné le fait que la ZLECAf sera l’une des plus grandes zones de libre-échange dans le monde. Cette zone permettra de sortir plusieurs millions de personnes de la pauvreté (180 millions), de booster l’intégration économique et faciliter la croissance économique, et va également créer des opportunités d’emplois.

Rendez-vous du donner et du recevoir, la ZLECAf est également le terrain sur lequel STP peut mettre en valeur son économie bleue et suppléer aux besoins de la sous-région en poissons et en portes d’entrées maritimes. Ces points qui ont meublé le propos liminaire du Dr. Adama Coulibaly, ont été suivis par un brillant exposé sur les défis et les opportunités de la zone de libre-échange continentale.

Selon le Dr Wilson Bragança de l’Université de STP, l’intégration régionale fait face aux défis politico-administratifs, structurels, économiques, culturels et surtout cognitifs. Pour une bonne mise en œuvre de l’accord de la ZLECAf, il est nécessaire de travailler à la reconstruction des représentations sociales.

L’impact de la ZLECAf sur la transformation structurelle et la diversification économique de Sao-Tomé et Principe, c’est le thème de l’exposé présenté par Dr. Nadia Ouédraogo, qui a rappelé que la mise en œuvre de la ZLECAF permettra de stimuler le commerce et aider l’Afrique à se développer, à s’industrialiser et à se diversifier. Cela se fera au travers de l’augmentations des échanges interafricains qui occasionnera une augmentation du produit intérieur brut, le bien être global. Mais pour ce faire, il faudra mettre en place des mécanismes et politiques de mitigation des effets négatifs (baisse des recettes fiscales et les taux de droits de douanes) et d’augmentation des bénéfices de long terme. Ces mécanismes incluraient des infrastructures ; la création de capacités institutionnelles dans les domaines de la Gestion des finances publiques ; y compris la planification et l'exécution du budget ; la réforme du cadre juridique sur les fonctions de budgétisation, d'audit interne et externe ; l’élargissement des opérations de système intégré d'information sur la gestion financière (SAFE-e) pour couvrir la région autonome spéciale de Principe

Le dernier exposé fait par Dr. Nassim Oulmane s’est appesanti sur les aspects liés au financement de la transition écologique, avec en toile de fond, la mise en avant des moyens innovants de financement des énergies renouvelables.  STP est une grande économie maritime qui souffre déjà des effets du changement climatique. Cependant il n’y a pas un cadre nécessaire pour attirer les investissements climatiques. La CEA œuvre à ce que les investissements puissent être attirer. Par exemple, elle œuvre pour que les eurobonds des pays africains soient négociables sur d’autres marchés. Ceux-ci constitueront un levier important. La CEA mène également un projet pour créer une harmonisation des projets autour du marché carbone des pays du bassin du Congo.

Ce panel de discussion s’est achevé par les échanges avec les étudiants et les professeurs de l’université de Sao Tomé sous fond de satisfécit général.