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Le Cap-Vert accueillera la neuvième Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA-IX)

15 avril, 2021

Praia, Cap-Vert et en virtuel, le 15 avril 2021 - La neuvième conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA-IX) se tiendra sur l’île de Sal, au Cap-Vert, du 23 au 27 août 2021. Cela a été annoncé aujourd’hui par S.E. M. Olavo Correia, Vice-Premier Ministre et Ministre des finances du Cap-Vert, des responsables de la CEA et des partenaires du Climat pour le développement en Afrique (ClimDev-Afrique).

C’est la première fois que cette conférence africaine importante sur le climat se tiendra dans un pays insulaire.

« Vers un cadre africain pour des transitions justes » a été proposé comme thème principal de la conférence de cette année. Le terme « transition juste » fait référence à des changements délibérés d’investissements vers des économies écologiquement et socialement durables. Parmi les autres domaines thématiques proposés figurent les ambitieuses propositions d’action climatique pour les Contributions déterminées au niveau national (CDN) ; l’économie verte et bleue et la résilience climatique après la pandémie de COVID-19 qui seront les thèmes transversaux de la neuvième édition.

La conférence du Cap-Vert intervient à un moment où une dispense post-COVID-19 pour relever les défis de la santé et du changement climatique a été proposée à l’Afrique avec la Commission économique pour l’Afrique (CEA) décrivant des actions de renouveau économique radicales et audacieuses.

« Les actions de transformation ne doivent pas uniquement concerner des transitions dans quelques secteurs, mais doivent être basées sur des approches générales pour s’attaquer aux causes sous-jacentes de la vulnérabilité et mettre en place des mécanismes pour garantir que personne ne soit laissé pour compte », dit Vera Songwe, Secrétaire générale adjointe de l’ONU et Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA). « Les pays africains doivent s'efforcer d’éviter les écueils du passé et encourager le traitement des ressources plutôt que la simple extraction de celles-ci tout en fournissant les matériaux dont le monde a besoin pour la transition à faible émission de carbone. Tirer parti de cela pour assurer une industrialisation verte permet à l’Afrique de contourner les industries traditionnelles à forte intensité de carbone et à la place de pérenniser leurs économies. »

Les objectifs généraux de la conférence visent à lancer un débat à l’échelle du continent sur ce à quoi doit ressembler une transition juste pour l’Afrique et comment le continent peut développer des cadres appropriés pour se préparer à une transition juste.

La conférence vise à accroître l’ambition et le financement des CDN, de l’économie bleue et des questions connexes. Selon ClimDev-Afrique, le dialogue de la conférence est amorcé dans l’objectif de fournir un forum pour délibérer sur la manière de modéliser et de financer les coûts de la transition économique juste sur l’ensemble du continent tout en capitalisant sur les opportunités qui en découlent à travers le monde.

CCDA-IX prend également une position courageuse en utilisant le sommet du Cap-Vert pour faire le bilan des défis et des perspectives engendrés par la pandémie de COVID-19, et comment ils peuvent être transformés en solutions climatiques exploitables pour le continent africain et les nations insulaires adjacentes.

Pour la première fois aussi pour CCDA depuis sa création, ClimDev-Africa annonce également que les Modalités d’action accélérées des petits États insulaires en développement (Orientations de Samoa) seront intégrées en tant que thème transversal d’intérêt spécial.

« Les thèmes centraux seront complétés par des voies parallèles organisées par des secteurs stratégiques liés au changement climatique, notamment l’économie bleue et verte ; l’énergie ; l’agriculture, la finance, la technologie, la santé et les solutions fondées sur la nature (NbS) », dit Jean-Paul Adam, Directeur de la Division de la technologie, du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

La série de conférences sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA) est un espace de dialogue phare de l’initiative ClimDev-Afrique, qui est composée d’un partenariat entre la Commission de l’Union africaine (CUA), la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA). Le Gouvernement du Cap-Vert s’est généreusement proposé d’être l’hôte de l’évènement cette année.

Selon James Murombedzi du Centre africain pour la politique en matière de climat (ACPC), les résultats de la conférence contribueront aux thèmes généraux et seront incorporés dans la déclaration de CCDA-IX. « Cela aboutira à un appel à l’action qui sera largement diffusé et porté aux évènements climatiques mondiaux de haut niveau, notamment la CoP26 qui se tiendra à Glasgow, au Royaume-Uni plus tard dans l’année, déclare Murombedzi.

CCDA-IX rassemblera un large éventail de parties prenantes et de groupes intéressés, notamment des décideurs, des technocrates, des parlementaires, le Groupe africain des négociateurs sur le changement climatique, des chercheurs, des universitaires, des groupes de réflexion sur le climat, des Organisations de la société civile, des jeunes, des organisations de femmes et groupes autochtones. Parmi les autres parties prenantes notables qui orneront la conférence, citons des partenaires de développement, des représentants des gouvernements locaux, des organisations internationales et des membres du secteur privé.

Il est important de noter que CCDA-IX est alignée sur les efforts continentaux visant à restructurer les économies africaines post-pandémie dans un avenir vert. Ladite Conférence renforce les valeurs fondamentales exposées dans le récent rapport « Construire l’avenir pour une relance verte en Afrique » publié, par la CEA.

« L’économie africaine de l’avenir doit être résiliente face aux risques de nouveaux changements climatiques et de dommages écologiques. Certains pays africains dépensent jusqu’à 9% de leur PIB pour répondre aux évènements climatiques et à la dégradation de l’environnement. En accordant la priorité aux solutions fondées sur la nature et en préconisant un prix équitable pour le développement du carbone, à la Conférence des Parties de Glasgow (COP), l’opportunité se manifeste de mobiliser des ressources supplémentaires pour la relance verte et bleue de l’Afrique », déclare Adam. « Bien que l’Afrique ne soit pas parmi les plus grands émetteurs de carbone du monde, elle est déjà affectée par la hausse des températures. Tout relance doit intégrer la résilience et l’adaptation pour mieux reconstruire et éviter d’avoir à diriger les ressources futures vers les secours en cas de catastrophe plutôt que vers des investissements productifs ».

La neuvième édition s’appuiera sur le déploiement de trois approches pour rassembler et atteindre les nombreuses circonscriptions et acteurs aux multiples facettes engagés dans le discours sur le changement climatique et le développement en Afrique. Celles-ci se feront en reliant différentes plates-formes, en organisant des sessions parallèles de dialogue, y compris favorisant l’interaction et en facilitant le partage des leçons, des résultats de recherche clés, la sensibilisation et l’adoption des politiques, ainsi que la stimulation des investissements. Ces trois approches convergentes devront enrichir les délibérations et améliorer la qualité des recommandations et des résultats de CCDA-IX.

Selon Murombedzi, les limites causées par la pandémie de COVID-19 ont inspiré les organisateurs de la conférence à utiliser un modèle hybride inventif de participation comprenant des conférenciers et des délégués en virtuel et en personne, pour surmonter ces contraintes et accroître la sensibilisation.

Le Gouvernement du Cap-Vert réitère que tous les protocoles contre la COVID-19 et une série d’autres mesures de santé publique sont mis en place pour garantir un séjour en toute sécurité à tous les participants qui assisteront aux travaux de la conférence dans la nation insulaire.

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Section de la communication
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