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Le MAEP, la CEA et le PNUD-Afrique saluent les relèvements de notation de crédit des pays africains

6 décembre, 2025
APRM, ECA, and UNDP Africa welcome credit rating upgrades for African countries

Addis-Abeba, le 6 décembre 2025 (MAEP, CEA, PNUD-Afrique) – Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA) ont salué, dans un communiqué de presse conjoint, les récents relèvements de notation souveraine du Ghana, de la Zambie et de l’Afrique du Sud, ainsi que l’amélioration des perspectives pour le Nigéria et l’Ouganda, attribués par les principales agences de notation internationales.

Les trois organisations collaborent à l’Initiative pour les notations de crédit en Afrique, pilotée par le PNUD. Cette initiative vise à aider les pays africains à comprendre et à apprécier les systèmes et les méthodologies de notation de crédit. Elle fournit un appui technique, un renforcement des capacités et des discussions politiques afin d’aider les responsables à gérer efficacement les notations de crédit, favorisant ainsi une plus grande appropriation nationale du processus utilisé par les agences internationales telles que Moody's, Fitch et S&P.

En novembre, S&P Global Ratings a relevé la notation de crédit du Ghana de CCC+ à B- en raison d’une amélioration de sa liquidité et d’une réduction des risques. En octobre 2025, Moody's a relevé la note du Ghana de Caa2 à Caa1, et Fitch l’a relevée de « Défaut restreint » à B– en juin 2025, les deux agences assortissant des perspectives stables. Ces relèvements témoignent des progrès réalisés en matière de restructuration de la dette et de gestion budgétaire, notamment grâce à la restructuration d’euro-obligations d’un montant de 13,1 milliards de dollars des États-Unis, ce qui indique une confiance accrue des investisseurs.

De même, en novembre, S&P Global Ratings a relevé la note de crédit de la Zambie de « Défaut sélectif » (SD) à CCC+. Ce changement marque la sortie officielle de la Zambie de la situation de défaut après cinq ans, à la suite d’accords de restructuration d’environ 94 % de sa dette extérieure de 13,3 milliards de dollars. Le même mois, S&P a attribué à la Guinée sa première note de crédit, B+, ce qui illustre ainsi la croissance du développement financier et les efforts de réforme en Afrique.

Par ailleurs, le fait que la Guinée qui ait obtenu sa première note souveraine de B+ de la part de S&P en novembre 2025, soulign les progrès de l'intégration financière et des réformes en Afrique.

L’Afrique du Sud a également bénéficié d’une amélioration de sa notation de crédit en novembre, grâce à des indicateurs budgétaires favorables et à des performances macroéconomiques supérieures aux attentes. Parallèlement, le Nigéria et l’Ouganda ont vu leurs perspectives révisées à la hausse ; une situation qui reflète une amélioration progressive de leurs liquidités extérieures, des efforts de consolidation budgétaire et un dialogue constructif avec les agences de notation.

La Sous-Secrétaire générale de l’ONU et Directrice régionale du PNUD pour l’Afrique, Ahunna Eziakonwa, commentant les récents succès des notations de crédit, a qualifié l’Initiative pour les notations de crédit en Afrique de véritable tournant pour les pays africains qui souhaitent améliorer leurs systèmes de données et les capacités des agences de notation.

« Avec plus de 260 agents de 18 pays formés, les gouvernements sont désormais mieux armés pour négocier avec les agences de notation, ce qui pourrait modifier la perception de l’Afrique sur les marchés financiers internationaux », a-t-elle souligné.

Elle a observé que « les améliorations apportées aux notations du Ghana, de la Zambie et de l’Afrique du Sud témoignent de la solvabilité croissante de l’Afrique et des efforts fournis pour renforcer ses institutions et sa stabilité macroéconomique ».

Jean-Marc Kilolo, Membre de l’équipe de la CEA au sein du programme, a considéré ces améliorations de notation comme un signe positif de progrès, renforçant la position de ces pays sur les marchés financiers internationaux.

Il a déclaré : « Historiquement, les pays africains ont été fortement pénalisés par de faibles notations en raison d’un manque de données précises et d’une mauvaise coordination entre les institutions nationales. Nous espérons que les initiatives des trois organisations contribueront à surmonter ces difficultés ».

Les trois organisations - le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le PNUD-Afrique - soulignent leur engagement à soutenir les États membres dans le renforcement de leur situation financière afin de stimuler la croissance économique et d’améliorer le niveau de vie grâce à l’institutionnalisation des notations souveraines.

Communiqué publié au nom du MAEP, de la CEA et du PNUD Afrique
par :
Section de la communication
Commission économique pour l’Afrique
B.P. 3001
Addis-Abeba
Éthiopie
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