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Le Programme d’action de Vienne est le cadre idéal pour relever les défis auxquels font face les Pays en développement sans littoral

19 mars, 2021
Vienna Programme of Action best framework to address challenges facing LLDCs

Addis-Abeba, Éthiopie, le 19 mars 2021 (CEA) - La pandémie de coronavirus a aggravé les défis auxquels sont confrontés les Pays en développement sans littoral (PDSL), en particulier ceux d’Afrique.

Avant le début de la crise sanitaire, ces pays étaient déjà confrontés à de grands défis en raison de leur situation géographique - ils sont éloignés, n’ont aucun accès direct à la mer et sont confrontés à des coûts de transport et de transit élevés, entrainant ainsi une incidence sur leur vitesse de développement.

C’est ce que déclare Francis Ikome, Chef de la Section de l’intégration régionale, de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la Commission économique pour l’Afrique (CEA), lors d’une présentation à la 39ème réunion du Comité d’experts, de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique qui vient de s’achever.

Il indique que le Programme d’action de Vienne pour les Pays en développement sans littoral pour la décennie 2014-2024 est un cadre holistique visant à relever les défis auxquels ces pays font face. M. Ikome dit que l’Afrique a le plus grand intérêt dans le programme parce que le continent abrite le plus grand nombre de pays sans littoral au monde. Sur les 32 pays sans littoral du monde, 16 se trouvent en Afrique et 13 d’entre eux font également partie des Pays les moins avancés (PMA).

Le programme d’action de Vienne a été adopté par la communauté internationale en reconnaissance des défis complexes auxquels les Pays en développement sans littoral font face et de leurs besoins particuliers en matière de développement.

Selon M. Ikome, la COVID-19 ayant entraîné la fermeture des frontières, la pandémie a davantage isolé les PDSL africains du commerce mondial, les affectant de manière disproportionnée et les laissant face au commerce des produits de base.

Il déclare que des services et des procédures de transport en transit efficaces sont essentiels pour garantir aux habitants des Pays en développement sans littoral un accès en temps opportun aux produits essentiels tels que les produits médicaux et les produits de base pendant et après la crise sanitaire et économique déclenchée par la COVID-19.

Il dit également déclaré que les PDSL en Afrique affichent de mauvais résultats par rapport aux PDSL d’autres régions avec une croissance passant de 5,1% en 1998 à 4,0% en 2019.

Même s’il y a eu une croissance de la numérisation par exemple, M. Ikome dit que les PDSL en Afrique ont enregistré une croissance plus faible en ce qui concerne l’attribution de numéros de téléphonie mobile et des installations numérisées comme Internet, par rapport aux autres PDSL. En matière d’énergie, les Pays en développement sans littoral ont également un accès plus faible à l’électricité que les autres Pays en développement sans littoral et la moyenne mondiale.

Il dit qu’augmenter l’électricité et l’accès à Internet dans les Pays en développement sans littoral d’Afrique est la clé de la relance économique face à la COVID-19.

M. Ikome informe que la CEA a organisé en 2019 une formation sur la modélisation énergétique dans le cadre du renforcement des capacités des décideurs africains.

« Certains États travaillent sur des réserves énergétiques régionaux et tirent parti des ressources énergétiques vertes », déclare-t-il.

Pour relever les défis auxquels font face les Pays en développement sans littoral, M. Ikome affirme qu’il est nécessaire que les partenaires de développement, le système des Nations Unies, les organisations internationales et régionales et le secteur privé continuent de soutenir ces pays de transit avec un soutien technique, financier et en renforcement des capacités. Il exhorte également les PDSL à profiter de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

« Tous les PDSL doivent ratifier et mettre en œuvre l’Accord, en travaillant avec la CEA sur des stratégies spécifiques à chaque pays pour maximiser les gains de la ZLECAf », ajoute-t-il.

Le thème de la Conférence des ministres de cette année est « Industrialisation durable et diversification de l’Afrique à l’ère du numérique dans le contexte de la COVID-19 ».

Publié par :
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