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Le secteur de la santé et du bien-être en Afrique pourrait créer des millions d’emplois, selon Songwe

12 février, 2019
Le secteur de la santé et du bien-être en Afrique pourrait créer des millions d’emplois, selon Songwe

Addis-Abeba, Éthiopie, le 12 février 2019 (CEA) - L’Afrique devrait cesser d’exporter des emplois indispensables sur d’autres continents et investir dans son industrie pharmaceutique, en particulier pour subvenir aux besoins de sa population et créer des emplois pour ses jeunes chômeurs, déclare ce mardi, la Secrétaire exécutive, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe.

S’exprimant lors du Forum sur les affaires et la santé des entreprises en Afrique 2019, Mme Songwe dit que l’Afrique pourrait créer plus de 16 millions d’emplois si les secteurs public et privé collaboraient et investissaient suffisamment dans le secteur des médicaments.

L’Afrique, indique-t-elle, importe actuellement pour 14 milliards de dollars de produits pharmaceutiques de l’extérieur, une situation qui, selon-t-elle, pourrait revu à la baisse.

« Le secteur de la santé et du bien-être a le potentiel de créer 16 millions d’emplois. Nous ne devrions plus exporter ces emplois mais les ramener », informe déclaré Mme Songwe.

Elle poursuit en disant que « D’ici 2030, environ 14% de toutes les opportunités commerciales dans le secteur de la santé et du bien-être dans le monde se situeront en Afrique, à la deuxième place derrière l’Amérique du Nord avec 21%. C’est une énorme opportunité pour le secteur privé ».

Mme Songwe exhorte les gouvernements du continent à collaborer avec le secteur privé afin de garantir à tous l’accès à la santé.

« Nous savons qu’une Afrique heureuse est une Afrique productive. Nous savons qu’une Afrique en bonne santé est une Afrique prospère. C’est l’objectif de ce forum - de dire que nous ne devrions plus exporter ces emplois », rappelle la Chef de la CEA.

Le magnat des affaires africaines, Aliko Dangote, informe dans un message lu en son nom que les gouvernements des pays développés et des pays en développement envisagent de plus en plus de suivre la voie du partenariat public-privé (PPP) comme un moyen d’élargir l’accès à des services de santé de meilleure qualité en mobilisant des capitaux, renforçant les capacités de gestion et générant le savoir-faire du secteur privé.

« En tant qu’homme d’affaires et à travers la Fondation Aliko Dangote, je suis déterminé à travailler avec les gouvernements et les principales parties prenantes pour développer des initiatives de santé percutantes en Afrique », révèle-t-il.

« Je pense que les dirigeants du secteur privé ont un rôle important à jouer. Dans le passé, dans mon pays, j’ai eu à demander à des dirigeants d’entreprise d’allouer au moins 1% de leurs bénéfices après impôts en guise d’appui au secteur de la santé ».

Aigboje Aig-Imoukhuede, Fondatrice et Présidente de l’Initiative africaine pour la gouvernance (AIG) et Coprésidente de GBCHealth, fait savoir qu’un gouvernement africain à lui seul, ne peut résoudre les problèmes de santé du continent.

« Nous n’avons d’autre choix que nous tourner vers le secteur privé pour compléter le financement gouvernemental. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes réunis aujourd’hui à Addis-Abeba pour examiner comment nous pouvons ensemble améliorer la santé en Afrique. Le secteur privé et le secteur public qui travaillent ensemble en tant que partenaires ont le potentiel de transformer un système de santé africain désastreux en un système en progrès et effectif », dit-il.

Le Premier Ministre éthiopien Abiy Ahmed, le Président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh et le Président Mokgweetsi Masisi du Botswana étaient également présents à la manifestation.

Pour sa part, le Premier ministre Abiy indique que « le secteur privé doit jouer un rôle vital dans le financement et le soutien des plans nationaux de santé sur le continent. Cela fait en effet partie de leur responsabilité sociale d’entreprise », avoue le Premier ministre Abiy, ajoutant que l’urgence pour l’accès à la santé de tous ne doit toutefois pas compromettre la qualité.

M. Masisi dit que la mobilisation des compétences, des ressources financières et des innovations contribuera grandement à améliorer les soins de santé en Afrique.

« Au Botswana, nous sommes ouverts et collaborons avec le secteur privé pour améliorer notre secteur de la santé. Il reste encore beaucoup à faire », avoue-t-il.

Le Kenya et l’Égypte étaient représentés par leurs ministres de la santé qui ont partagé avec le Forum les efforts entrepris dans leurs pays respectifs en collaboration avec le secteur privé pour améliorer leurs systèmes de prestation de soins de santé.

Le Président de Djibouti dit que « aucun pays ne peut réaliser son développement économique sans une population physiquement, mentalement et socialement apte ».

Le Forum était organisé par la CEA, la Fondation Aliko Dangote et la Coalition africaine des entreprises pour la santé (ABCHealth), qui a été lancée aujourd’hui dans le but de mobiliser collectivement les ressources, l’expertise et l’innovation du secteur privé pour renforcer les systèmes de prestation de soins de santé sur le continent.

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