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Les experts demandent à la CEA de continuer à soutenir les États membres à accéder à davantage de ressources pour répondre efficacement à la pandémie de COVID-19

21 mars, 2021

Addis-Abeba, Éthiopie, le 21 mars 2021 (CEA) - La réunion du Comité d’experts, de la Conférence des ministres africains, s’est terminée ce vendredi, en marge de la réunion ministérielle ce lundi, et a convenu d’un certain nombre de questions, parmi lesquelles, la nécessité pour la Commission économique pour l'Afrique (CEA) de soutenir le plaidoyer des États membres en faveur de la prolongation de l’Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) jusqu’à la fin de 2021, au moins, libérant 8 milliards de dollars supplémentaires pour la relance en 2021 et fournissant les liquidités indispensables pour répondre à la crise.

Les experts, qui ont félicité la CEA pour son plaidoyer et son appui substantiel en faveur d’une nouvelle émission et d’une réaffectation de Droits de tirage spéciaux (DTS) aux pays à revenu faible et intermédiaire, appellent la Commission à mobiliser un soutien en faveur d’un mécanisme de réaffectation de Droits de tirage spéciaux proportionné aux besoins de financement du développement des pays africains.

Les États membres ont été encouragés à travailler collectivement pour s’assurer qu’ils aient une voix et une position commune sur la question des DTS.

Les ministres des finances du G7 ont convenu ce vendredi, de soutenir l’émission de nouveaux DTS qui aideront les Pays en développement à mieux répondre à la pandémie de COVID 19.

Les experts étaient préoccupés par les effets socio-économiques et sanitaires néfastes de la pandémie sur les économies africaines, ainsi que par leurs outils budgétaires et monétaires limités pour répondre à la crise, qui, selon eux, feraient probablement dérailler les efforts visant à mieux construire l’avenir et à réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 de l’Afrique.

Concernant la COVID-19, les experts saluent diverses initiatives entreprises par la CEA pour aider les États membres à tirer parti de l’adoption de la stratégie continentale conjointe de la Commission de l’Union africaine et des Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies pour l’épidémie de COVID-19 en mars 2020 en tant que modèle et plan directeur de coordination des efforts régionaux pour assurer la synergie et minimiser les doubles emplois, sauver des vies et soutenir le développement social et économique de l’Afrique.

Ils saluent les diverses initiatives prises par la CEA pour soutenir les États membres dans le cadre de l’Accord de l’Organisation mondiale du commerce sur les Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce concernant les vaccins, l’allégement de la dette et l’octroi de Droits de tirage spéciaux par le Fonds monétaire international.

Les experts demandent à la CEA, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine et toutes les parties prenantes concernées, y compris le secteur privé, d’aider les États membres africains à mettre en place des stratégies et politiques continentales visant à faciliter la production de vaccins sur le continent, améliorer les achats groupés, en particulier grâce aux technologies numériques, comme illustré par la Plateforme africaine de fournitures médicales, et tirer parti de l’utilisation d’outils numériques dans les chaînes d’approvisionnement nationales pour une meilleure accessibilité pour tous.

Cela améliorera l’abordabilité et l’accessibilité des vaccins et contribuera à générer une croissance économique inclusive, à stimuler la création d’emplois et à éradiquer la pauvreté pour le développement socioéconomique et la croissance durable du continent.

La CEA est priée de continuer à soutenir les États membres à se procurer des vaccins, notamment grâce à un financement supplémentaire provenant de l’allégement de la dette de l’Initiative de suspension du service de la dette du G20, des institutions de financement du développement et des DTS.

Concernant la Zone de libre-échange continentale africaine, les experts exhortent la CEA à fournir un appui technique à ses États membres, à la Commission de l’Union africaine, au secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine et aux Communautés économiques régionales, en ce qui concerne le développement agricole, l’industrialisation, les projets d’infrastructures continentales hautement prioritaires, la numérisation, la mise en œuvre de stratégies nationales pour la ZLECAf et les négociations de la phase II et de la phase III.

Concernant les données et les statistiques, ils appellent les organisations panafricaines et leurs partenaires à travailler en étroite collaboration et à favoriser les synergies pour aider les pays africains, en particulier ceux dont le niveau de développement statistique est le plus bas, à atténuer l’impact de la pandémie actuelle de COVID-19.

Les experts déclarent que des mesures doivent être prises pour garantir que les cibles et indicateurs clés de l’Agenda 2030 et de l’Agenda 2063 soient incorporés dans les plans de développement nationaux ainsi que dans le Cadre intégré d’informations géo spatiales afin d’étendre les systèmes de données nationaux actuels à de nouvelles frontières de données, telles que l’observation de la Terre et les méga données géo spatiales, à l’appui de la planification spatiale intégrée et d’une croissance inclusive et durable.

En ce qui concerne l’enregistrement des faits d’état civil et l’établissement des statistiques de l’état civil, les experts exhortent les gouvernements africains à investir dans des systèmes d’identité légale pleinement fonctionnels, fondés sur des systèmes solides d’enregistrement des faits d’état civil qui commencent à la naissance et se terminent à la mort, et à numériser les processus, de la notification à la certification, pour transformer des systèmes d’enregistrement des faits d’état civil, des systèmes lents, passifs et réactifs qui dépendent de la présence en personne aux systèmes dynamiques, interopérables, résilients, proactifs et agiles.

Parmi de nombreuses autres recommandations, les experts appellent la CEA à créer un groupe d’experts africains sur le gaz pour conseiller les États membres sur la manière de libérer le potentiel du gaz dans l’industrialisation et la transition vers une énergie propre.

Pour en savoir plus sur les résultats de la réunion, cliquez ici : https://papersmart.uneca.org/meeting/303/programme

 

Publié par :

Section de la communication

Commission économique pour l’Afrique

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Addis-Abeba

Éthiopie

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