Yaoundé, 27 novembre 2025 (CEA) – Le dialogue politique régional de haut niveau tenu le 27 novembre 2025 - au deuxième jour de la Conférence Régionale sur le financement de la diversification économique, s'est achevé par l'adoption formelle d'un cadre de convergence stratégique, concrétisé par des recommandations politiques nationales et régionales. Ce cadre reflète la consolidation d’un pipeline régional de projets bancables couvrant l’agro-industrie, la transformation des ressources naturelles, l’économie bleue, les chaînes de valeur transfrontalières et les infrastructures productives.
Ces mesures, endossées à l’unanimité par les parties prenantes, constituent désormais une feuille de route claire pour la mobilisation effective des financements ciblant les piliers de la diversification économique (capacités productives, commerce régional, économie bleue).
Ouvrant les travaux du dialogue politique de haut niveau, Mohamadou Lawal, directeur général de la coopération et de l’intégration et Représentant le Ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire de la République du Cameroun, a souligné l’engagement des Etats et salué le leadership de la CEA : « En réunissant aujourd’hui les gouvernements, les investisseurs, les experts et les partenaires, nous posons en effet grâce aux travaux de ce jour, les fondations d’un avenir industriel plus solide pour l’Afrique Centrale ».
Priorités et engagements : le cadre d'action
Le cadre de convergence fixe plusieurs orientations structurantes : aligner les priorités nationales sur les instruments de financement durable, y compris les garanties, la finance mixte et les normes ESG ; renforcer les capacités institutionnelles en structuration et préparation de projets bancables, en intégrant des équipes pluridisciplinaires et des méthodologies harmonisées au niveau sous-régional ; promouvoir la dimension régionale dans les projets de transformation économique, afin de soutenir des initiatives réellement intégratrices ; intégrer systématiquement les priorités bleues, vertes et climatiques dans les stratégies nationales et régionales de développement, notamment dans les chaînes de valeur maritimes et côtières.
Les communautés économiques régionales (CEMAC, CEEAC) sont appelées à soutenir l’harmonisation des cadres réglementaires et des instruments de financement durable ceci pour fluidifier la mise en œuvre des projets intégrateur et mutualiser les risques. Il est également attendu des CER une mise à jour régulière du portefeuille régional de projets bancables endossé par les États pour garantir une meilleure visibilité auprès des bailleurs.
Pour la coordination et le suivi, les communautés économiques régionales, les institutions financières de développement (BAD, BDEAC) et la CEA sont appelés à promouvoir un dialogue structuré et continu.
« Cette feuille de route stratégique découle des échanges directs, structurants entre les porteurs de projets (Etats, CERs et Agences des Nations Unies) et les Institutions Financières internationales, les banques régionales de développement et les partenaires. Nos Etats membres ainsi que la CEMAC détiennent désormais le canevas pour le financement des projets de la diversification. » a indiqué Jean Luc Mastaki, Directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA.
Leadership et vision stratégique
L’Afrique centrale s’ouvre ainsi à des perspectives prometteuses de financement. Pour l’organisation de cette rencontre de haut niveau, l’appui technique de la CEA, son rôle de facilitateur auprès des partenaires financiers et son soutien à la formulation de projets transformateurs alignés sur les priorités régionales ont été salués.
« Cette plateforme de concertation est une opportunité pour notre sous-région d’améliorer le niveau de consommation des financements disponibles. Davantage, c’est le levier tant espéré pour accélérer la mise en œuvre des projets de diversification économique contenus dans les plans nationaux de développement, les PDIDE Nationaux et le PDIDE régional et les stratégies ZLECAf » a salué Soumaya Iraqui, chef de la section de la diversification économique au sein du Bureau.
La Conférence de Yaoundé a clairement démontré que la transformation économique de l'Afrique centrale est un choix politique assumé, désormais soutenu par une architecture technique et institutionnelle renforcée. La CEA, en facilitant ce dialogue stratégique, a fourni aux Etats le cadre et le consensus nécessaire pour transcender le potentiel et passer à la réalisation concrète.
« Définitivement, nous allons pérenniser ce rendez-vous. Il nous permettra d’évaluer les résultats de cette première expérience. Bien plus, nous pourrons créer des B2B ou B2C entre les institutions de financements et les Etats ainsi que les CER pour les nombreux projets de diversification économique de la sous-région » a conclu Jean Luc Mastaki.
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