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Ici le moment pour le Cameroun de mettre à niveau le secteur manufacturier local en préparation pour la ZLECAf

26 juin, 2020
Time for Cameroon to scale-up local manufacturing in readiness for AfCFTA

Yaoundé, 26 Juin, 2020 (CEA) – Le Ministre camerounais du commerce– Luc Magloire Mbarga Atangana a convenu avec les responsables du Bureau sous régional pour l’Afrique centrale de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), jeudi soir, que la COVID 19 a offert aux pays de la sous-région l’opportunité de se réapproprier la structure de leurs économies en intensifiant premièrement la fabrication locale des produits consommés sur le marché intérieur et en profitant du Marché Commun africain à venir, pour vendre à  des cibles plus grandes.

« Nous devons absolument résoudre le problème de l’approvisionnement du marché au moment où nous nous inspirons des leçons apprises de la COVID 19 pour accélérer la mise en œuvre du Plan Directeur de développement Industriel National (PDI), avec un accent sur les secteurs agroalimentaire et pharmaceutique », a déclaré le Ministre Mbarga Atangana, qui a littéralement enlevé les mots de la bouche de son invité – Antonio Pedro, Chef du Bureau pour l’Afrique centrale de la CEA.

M. Pedro a rencontré le Ministre dans l’optique de passer en revue. le niveau de préparation du Cameroun pour la Zone de Libre Échange Continentale africaine (ZLECAF), suite à l’élaboration d’une stratégie nationale avec l’appui de la CEA.

« Le Cameroun et d’autres pays d’Afrique centrale combinés importent des produits alimentaires d’une valeur de 8,5 milliards de dollars américains, par an, avec des chiffres également élevés relatifs à l’importation de produits pharmaceutiques », a déclaré M. Pedro qui a saisi l’opportunité pour davantage insister sur le rôle central du pays dans la mise sur pied d’un éventuel Plan Directeur sous régional d’industrialisation et de diversification économique, en perspective.

Il a déclaré que les États membres de la CEMAC et de la CEEAC doivent capitaliser sur le plan directeur afin d’engranger des bénéfices de la ZLECAf, dès qu’elle deviendra opérationnelle, d’ici janvier 2021.

« J’insiste sur le développement de notre chaine d’approvisionnement. Cependant, si nous n’avons pas de marché visé, il nous serait difficile de vendre les produits et services de manière bénéfique », a insisté le Ministre.

« La CEA est tout à fait prête à se servir des outils tels que le modèle d’aide à la décision commerciale (DSM) et à mener une étude produit/espace en vue de déterminer les opportunités marché/exportation pour les produits camerounais ainsi que d’évaluer les segments spécifiques des chaines de valeur régionale et mondiale dans lesquelles le pays aurait les plus grandes de chance de réussir », a relevé M. Pedro. Ce sont là quelques étapes pratiques qui permettent de déterminer les aspects sur lesquels l’on devrait appliquer des efforts, en ce qui concerne la production induite par le commerce, sur la base des avantages comparatifs du Cameroun », a-t-il ajouté.

Les experts du Ministère du commerce ont indiqué qu’outre un tel soutien analytique, le Cameroun aurait besoin de l’appui technique de la CEA sur plusieurs autres plans au moment où il s’engage dans la deuxième phase de négociations de la ZLECAf.

Il s’agit de renforcer les capacités du comité national de mise en œuvre de la ZLECAf, en cours de constitution ; d’organiser davantage de fora de mobilisation des parties prenantes dans l’agenda du marché commun du continent ; et de construire une plateforme de collecte et d’analyse de données sur les barrières non tarifaires au libre-échange en Afrique centrale.

« Il est également temps de maximiser la production dans les grands secteurs porteurs de notre agriculture, notamment le poivre blanc, le miel, les céréales et les produits halieutiques pour lesquels nous avons besoin de plans spéciaux », a fait valoir le Ministre Mbarga Atangana.

La question du positionnement des produits camerounais sur la Plateforme électronique pour le commerce mondial (ePEM), qui facilite les échanges entreprise – consommateur, a été bien explorée.

Par ailleurs, le Ministre du commerce a été informé de ce que la Sous-secrétaire des Nations Unies et Secrétaire Exécutive de la CEA, Mme Vera Songwe, a entreprit des négociations afin que plus de produits africains soient introduits sur la plateforme qui avait été mise sur pied par Alibaba Business Group en 2016 à l’effet d’aider les marques internationales de petite échelle avec des produits attrayants à atteindre facilement les marchés internationaux. Ainsi, il a mobilisé son équipe dans le but de travailler à consolider une liste de produits camerounais qui méritent de figurer sur la plateforme.

Messieurs Mbarga Atangana et Pedro ont également convenu qu’un label « Made in Central Africa », pour lequel le Bureau sous régional pour l’Afrique centrale de la CEA œuvre à la fédération des efforts à travers la sous-région, constitue une composante essentielle du positionnement des produits provenant de la sous-région sur les marchés à la fois africain et mondial.

Le Ministre a demandé à ce que des rencontres soient organisées plus régulièrement avec le Bureau pour l’Afrique centrale de la CEA, étant donné que de telles discussions offrent une plateforme unique de réflexion collective sur le rôle du commerce dans le développement et sur les voies et moyens à travers lesquels le Cameroun peut mieux se positionner afin de tirer pleinement partie de la ZLECAf et d’autres opportunités.

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Abel Akara Ticha – Chargé de la Communication

Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique

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