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Le BSR-AA soutient la validation d’un projet de modèle de financement pour les micro, petites et moyennes entreprises au Royaume d’Eswatini

20 novembre, 2020

Lusaka, Zambie, le 19 novembre 2020 - Le Gouvernement du Royaume d’Eswatini, par l’intermédiaire du Ministère du commerce et de l’industrie, demande un appui technique à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) dans le but de développer un modèle de financement inclusif pour les besoins des MPME. En août 2020, une réunion nationale des parties prenantes a été convoquée pour examiner un projet initial par le biais d’une plate-forme inclusive permettant un dialogue ouvert entre les principales composantes de l’écosystème des MPME à Eswatini.

La réunion de validation avait pour objectif d’examiner le projet de rapport de la réunion consultative d’août et de délibérer sur les étapes clés de la mise en œuvre du cadre proposé. Les participants à la réunion ont examiné le rapport, vérifié l’exactitude des informations qu’il contient, identifié les lacunes potentielles, fourni les contributions nécessaires et proposé les amendements qui devront servir de base à la finalisation du rapport, à son approbation et son lancement ultérieurs par le Gouvernement du Royaume d’Eswatini. La réunion a également permis aux parties prenantes de dialoguer, de créer des réseaux et de favoriser la coordination afin de soutenir la mise en œuvre du modèle de financement pour les MPME.

Dans sa déclaration liminaire, le Directeur par intérim du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique australe, Sizo Mhlanga, reconnaît la collaboration avec le Gouvernement du Royaume d’Eswatini par l’intermédiaire de la Direction des MPME du Ministère du commerce et de l’industrie (MCIT), dans la conduite de cette activité qui a abouti à la réunion de validation. Il espère que la réunion de validation identifiera et comprendra les obstacles critiques à l’accès des MPME au financement dans le Royaume et aboutira à un plan d’action complet et holistique qui résoudra ces contraintes et permettra une croissance durable et inclusive des entreprises.

Il fait remarquer que « la présentation du rapport n’est pas la fin du processus et l’élaboration d’un modèle n’est que la première étape d’un long processus. Pour que les cadres contribuent aux résultats souhaités, ils doivent être mis en œuvre efficacement, ce qui nécessite l’identification et la résolution des obstacles à la mise en œuvre. Les expériences de la région et au-delà montrent qu’une fois les politiques adoptées, la mise en œuvre telle qu’elle est envisagée devient un défi ».

La réunion était présidée par M. Mluleki Sakhile Dlamini, Directeur, MPME (MCIT), qui a présenté un aperçu de l’environnement des MPME au Royaume d’Eswatini. Il remercie le BSR-AA d’avoir aidé à la production d’une solution sur mesure à la question de l’accès des MPME au financement. Il exprime son espoir de voir la mise en œuvre de la proposition relancer l’économie du pays en promouvant un secteur des MPME dynamique, « qui est la colonne vertébrale de l’économie du pays et la clé de la croissance économique et de la création d’emplois », ajoute-t-il.

Le projet de rapport a été présenté par le consultant de la CEA, M. Vinaye Ancharaz, qui indique que l’étude commandée vise à entreprendre une analyse de la situation du secteur des MPME au Royaume d’Eswatini, analyser les opportunités et les défis auxquels les MPME sont confrontées, en particulier pour accéder au financement et présenter des modèles comparatifs, y compris les expériences, les leçons et les approches innovantes d’autres pays sur le financement des MPME et proposer un modèle de financement complet et inclusif pour les MPME. Il cite une enquête réalisée en 2017 par FinScope qui estimait qu’environ 70 000 MPME au Royaume d’Eswatini employaient plus de 90 000 personnes (21% de la main-d’œuvre) et contribuaient à 50% au PIB. Le rapport a également révélé que 75 pour cent des MPME appartenaient à des entrepreneurs indépendants, sans création d’emplois ; 74 pour cent des habitants des zones rurales et environ la même proportion étaient dirigés par des femmes. M. Ancharaz fait remarquer que l’enquête indique que si les MPME ont le potentiel de contribuer beaucoup plus au développement économique et à la réduction de la pauvreté au Royaume d’Eswatini, ce n’est pas le cas actuellement car l’écosystème des MPME ne produit pas les effets souhaités.

Ses recherches indiquent que « le problème auquel les MPME sont confrontées est davantage un manque de préparation pour accéder au financement que la disponibilité du financement lui-même. Le rapport a confirmé que les MPME au Royaume d’Eswatini ne sont pas en tant que telles confrontées au problème de l’accès au financement, mais plutôt au manque de demandes effectives des MPME auprès des banques car elles ne soumettent pas les informations financières et commerciales requises. De plus, Eswatini fonctionne sur un système de caisse et, par conséquent, la plupart des MPME ne détiennent pas de comptes bancaires, ce qui rend difficile pour les banques d’offrir un crédit en raison de l’incapacité de surveiller les clients informels.

Les résultats de la réunion comprenaient : une meilleure compréhension de la nature des réformes et des activités de renforcement des capacités qui devront ancrer la refonte des systèmes de financement et des programmes pour les MPME ; une appropriation accrue par les parties prenantes du processus de réforme ; une communication et une coopération renforcées entre les parties prenantes et entre les secteurs public et privé dans le processus d’élaboration des politiques et de mise en œuvre du cadre proposé ; un rapport validé sur un modèle de financement pour les MPME dans le Royaume d’Eswatini ; un cadre et un plan de mise en œuvre adoptés pour faciliter l’accès des MPME au financement dans le Royaume d’Eswatini.

Les participants à la réunion, issus des parties prenantes nationales, y compris des représentants du gouvernement, des représentants du secteur privé (en particulier des MPME), du secteur financier et bancaire, des universités et instituts de recherche, des Organisations de la société civile, de l’équipe de pays des Nations Unies (UNCT), ainsi que des médias ont validé le rapport sous réserve de quelques modifications. Les participants espèrent que le modèle de financement validé des MPME a le potentiel de contribuer considérablement à l’emploi, à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté. En outre, les MPME axées sur l’innovation peuvent être un catalyseur de la transformation structurelle. Le Gouvernement du Royaume d’Eswatini reconnaît bien ce rôle et a intégré le développement des MPME dans sa Vision 2022 et la Stratégie nationale de développement (SND).

 

Publié par :

Le Bureau sous-régional pour l’Afrique australe

Commission économique pour l’Afrique (CEA)

B.P. 30647, Lusaka, Zambie.

 

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